Trivisa de Frank Hui, Jevons Au et Vicky Wong (2016)

Avec Trivisa, je pensais retrouver les années fertiles de la Milkyway, ces polars et thriller épatants qui ont marqués ma découverte du cinéma asiatique et plus spécifiquement, le cinéma de Hong-Kong. Aujourd’hui, je vais vous parler de Trivisa, réalisé par un triplé de réalisateurs, produit par Johnnie To et Yau Nai-hoi.

Critique de Trivisa

Que vous dire au sujet de Trivisa ? Cette redite, car oui, il s’agit d’une redite, les trois réalisateurs de la nouvelle génération remettent au goût du jour, un classique des années 90. Son titre vient d’un élément bouddhiste représentant trois poisons, personnifiés ici par trois gangsters. Gordon Lam, Richie Chen et Jordan Chan, une belle brochette pour interpréter cette oeuvre. La souffrance, la désillusion, le désir et la furie sont les maîtres mots de cete oeuvre.

Mais pour qui est-elle destinée ? Des locaux. Car l’histoire est le reflet d’une histoire passée entre Hong-Kong et la Chine. Pour les autres, vous ne verrez que trois gangsters en reconversion qui tente de faire à nouveau un dernier coup en ayant des divergeances flagrantes dans leur avenir souhaité.

On aurait pu se retrouver avec une oeuvre comme Triangle, mais ici, c’est bien une oeuvre qui ne change pas du début à la fin, on retrouve un soupçon de ce qu’on retrouvait dans la Milkyway de l’époque, mais quelque chose fait défaut à ce film.

Je ne sais pas comment l’expliquer, mais je ne me suis pas senti investi par ce dernier. Les personnages restent crédibles, mais trop éloignés de ce que j’en attendais. La folie de l’époque n’est plus là. Même si le final du film reste appréciable dans la manière dont elle est traitée, l’oeuvre de ce trio ne m’a pas marqué. Ce n’est pas faute de travail, mais d’un petit rien qui aurait pu amener l’oeuvre bien plus haute dans le panorama du cinéma HK.